Marc Arjounin dit "Marco" part à la retraite après 21 ans au service d’AMMA-CATCH

Technicien de classe exceptionnelle, Marc Arjounin a été affecté au LTHE, à l’Observatoire AMMA-CATCH en 2000, après une première partie de carrière passée en Guadeloupe, tout d’abord comme technicien ORSTOM puis, en détachement à Météo-France, comme responsable du réseau départemental de mesures pluviométriques.

Marc Arjounin supervise le réseau de pluviomètres d’AMMA-CATCH (Photo Jean Kempf)

 
Un élément essentiel

Son arrivée a correspondu avec l’extension vers le Bénin de l’observatoire AMMA-CATCH, initialement implanté au Niger, et ce en vue d’assurer une couverture sur une fenêtre sous-régionale documentant les gradients de mousson. Ce renfort s’est rapidement avéré très précieux. Marc n’avait jamais eu jusqu’alors l’occasion d’exercer ces compétences dans un laboratoire en métropole et encore moins en expatriation en Afrique, avec toutes les contraintes logistiques et organisationnelles que cela représente. Affecté au Bénin peu de temps après son arrivée parmi nous, ses compétences en matière de gestion de réseau, son sens pratique, son calme et sa bonne humeur en ont rapidement fait un élément essentiel du dispositif de terrain AMMA-CATCH.

Après avoir consolidé les réseaux d’observation sur le site de l’Ouémé et formé les collègues béninois qui, aujourd’hui encore, assurent la pérennité de ces réseaux, il part en 2006 au Mali pour superviser la montée en niveau du site du Gourma de l’Observatoire. Sur ce site, intégré au SNO en 2002 mais sur lequel préexistait un suivi agro-écologique depuis le milieu des années 1980, les mesures hydrologiques et pluviométriques restaient embryonnaires et l’expérience acquise par Marc au Bénin a été précieuse pour monter un véritable réseau de pluviographes et de suivi des mares. Les conditions d’éloignement ainsi qu’un climat très différent de celui prévalant au Bénin ne l’ont pas empêché de mener sa tâche à bien, formant là aussi du personnel malien à même de gérer l’observatoire jusqu’à ce que les conditions de sécurité contraignent à le mettre en veille à compter de 2012.

 
 
 

Marc Arjounin (Photo Jean Kempf)

 
 
Il connait tous les sites

Il est ensuite affecté au Niger pour implanter un réseau de validation pluviométrique spécifique pour l’opération satellitaire MEGHA-Tropiques, tout en prenant la responsabilité de l’équipe technique qui gère le site historique de l’observatoire AMMA-CATCH, sur lequel les premières mesures avaient démarré à la fin des années 1980.

Il retournera au Bénin en 2015 d’où il assurera, jusqu’à son départ en retraite la double responsabilité du suivi pluviométrique de terrain des sites béninois et nigérien, bouclant ainsi un grand tour d’une vingtaine d’années qui l’aura vu assumer la coordination pluviométrique de chacun des trois sites de l’observatoire, former un grand nombre de collègues des trois pays concernés et superviser le travail d’une bonne dizaine de VI (Volontaire International).

 
 

Max Wubda, Simon Afouda et Marc Arjounin à la représentation de Niamey lors d’une session de formation

 
 
 
 

Tous les scientifiques en charge de l’exploitation des données de l’observatoire ont pu apprécier la gentillesse, la convivialité et la disponibilité de Marc, qui aura toujours eu à cœur de produire des données de qualité et sans lacunes, en suivant les évolutions des techniques d’acquisition, qui n’ont pas manqué au cours de ces 20 années.

Tous ceux qui ont eu la chance de le pratiquer, lui souhaitent une heureuse retraite dans ses Antilles natales.
 
 
 
Thierry Lebel
Sylvie Galle
et toute l’équipe AMMA-CATCH

Mis à jour le 23 novembre 2021