Inondations en Afrique : une nouvelle ère hydroclimatique

Depuis la fin du mois de juillet, l’ensemble de la région sahélienne est touchée par des inondations d’une ampleur inhabituelle, de la côte Atlantique jusqu’à l’Éthiopie et la Somalie. Ce qui s’est produit cet été, et singulièrement dans le cours moyen du fleuve Niger, présente toutes les caractéristiques d’une entrée dans une nouvelle ère hydroclimatique expliquent T. Lebel, G. Panthou, T. Vischel et A. Ali dans un article paru le 24/11/2020 dans "The conversation".

Les chercheurs présentent les tendances régionales lourdes et les facteurs plus circonstanciels qui ont joué un rôle important dans l’inondation exceptionnelle de 2020 et mettent en garde "Aujourd’hui l’intensification climatique se manifeste essentiellement sous forme de chocs localisés. La poursuite de l’augmentation des températures va accroître l’intensité et l’extension de ces chocs, générant des déséquilibres socio-économiques de grande ampleur, une tendance dont les inondations de cette année sont peut-être un signe avant-coureur".

Hydrogramme du fleuve Niger a Niamey : Depuis 2010, on observe une crue locale (1er pic) plus forte que la crue régionale (2ème pic). En 2020, le Niger a atteint 7 mètres, la cote la plus haute jamais enregistrée depuis 1929, année de mise en service de la station de mesure. La crue du Niger a rompu les digues qui venaient d’être rehaussées et a inondé la ville de Niamey, touchant un habitant sur deux (graphique d’après T. Lebel et al., 2020)

Pour en savoir plus
"Inondations en Afrique : une nouvelle ère hydroclimatique", The Conversation, 24/11/2020

Voir également
Du Sénégal à l’Ethiopie, des pluies diluviennes ravagent la bande sahélienne, Le Monde, 18/9/2020
Inondations. Le Sahel meurtri par la mousson, l’Humanité, 29/9/2020

Mis à jour le 27 novembre 2020