Décès d’Abdoulaye Oumarou

Chers amis et collègues,

Abdoulaye Oumarou est décédé le 12 novembre 2017 à l’âge de 49 ans.

Les mots nous manquent pour exprimer la perte que représente pour nous le décès d’Abdoulaye. Il était à la fois un ami et un collègue sur qui nous pouvions compter pour la pratique de nos recherches sur le terrain au Niger.

Abdoulaye avait été recruté à la représentation IRD du Niger en 1994, à la suite du programme Hapex-Sahel, en tant que chauffeur mécanicien. Il avait acquis, au contact des chercheurs, ingénieurs, techniciens, doctorants et stagiaires qu’il a accompagnés sur le terrain, une réelle expérience des campagnes hydrologiques. De cela, il en avait tiré des compétences qu’il valorisait au profit de nos observations par des initiatives techniques judicieuses. Plusieurs de nos campagnes de mesures en conditions difficiles (géophysique, forages,...) n’auraient pas autant réussi sans son soutien technique et humain exceptionnel, dont notre reconnaissance était la seule récompense. Il était par exemple, unanimement reconnu à l’IRD comme expert de la tarière motorisée, aucune campagne faisant recours à cet outil ne se passait sans sa participation.

Bien au delà de sa fonction de chauffeur-mécanicien, Abdoulaye - qui avait dû abandonner ses études universitaires pour une filière plus courte - était extrêmement intéressé par nos démarches scientifiques. Il aimait à en discuter avec nous et en appréhender la logique. Son goût particulier pour le développement du monde rural, lui permettait de percevoir la pertinence de nos recherches. Il y a deux ans, il avait chaudement encouragé Ibrahim dans son recrutement en tant qu’ingénieur à l’IRD. Ce soutien était en soi représentatif de son engagement pour l’hydrologie.

Outre ses qualités techniques et son goût scientifique, Abdoulaye défendait ardemment les causes qui lui paraissaient justes et avait un profond respect pour les cultures de chacun. Ce respect passait par un attachement aux us et coutumes du Niger qu’il faisait partager aux étrangers ; ainsi, il représentait un appui éclairé pour les stagiaires, doctorants, post-doctorants, assistants techniques, chercheurs impatriés ou expatriés que nous sommes ou avons été, de même que, maîtrisant bien l’anglais, pour nos collègues anglophones invités. C’était un compagnon de route dont la répartie restera dans nos mémoires.

Pour tout ceci et bien des choses encore, grand merci Abdoulaye. Que ton âme repose en paix.

L’équipe AMMA-CATCH

Mis à jour le 21 février 2018