Motivation

La variabilité inter annuelle intrinsèque du cycle de l’eau et de la dynamique de la végétation associée est fortement impactée par les activités anthropiques que ce soit par le changement climatique induit par les émissions des gaz à effet de serre (GES), ou par les changements d’occupation du sol, de pratiques ou d’usages. Ces perturbations entraînent les éco-hydrosystèmes vers de nouveaux équilibres dont il est nécessaire de prédire les trajectoires pour que les acteurs puissent prendre les décisions qui s’imposent en termes d’adaptation.
 
En Afrique de l’Ouest, la grande sécheresse des années 70-80, particulièrement intense et longue au Sahel, a été le plus fort signal climatique observé au XXème siècle. Combinés aux impacts du réchauffement climatique observés depuis plus de quatre décennies, et à l’augmentation de la pression anthropique sur les éco-hydrosystèmes due à la forte croissance démographique de la région (2.7% par an : doublement de la population en 25 ans), ces changements ont déclenché une cascade de processus qui ont conduit à une intensification du cycle hydrologique dans tous les compartiments de la Zone Critique (ZC).
 
Les inondations récentes dans les grandes villes sahéliennes du Tchad au Mali en 2020, à Grand-Bassam (Côte d’Ivoire) et Bamako (Mali) en 2019, et à Ouagadougou (Burkina-Faso) en 2018 en sont les conséquences.

© T. Vischel
T. Vischel

Mis à jour le 1er février 2022